KrzysztofPenderecki (né en 1933/Pologne) Histoire des arts: Art, Etat et Pouvoir. Style: musique aléatoire. Thrène: Chant funèbre en l'honneur d'un défunt (antiquité grecque), Hiroshima: Ville détruite par la première explosion nucléaire le 6 Août 1945 (2eme guerre mondiale). - Partie 1: caractère tendu et strident.
LesMémoires d'un rat (Pierre Chaine) ou l'art du détour – Caroline Anthérieu-Yagbasan Colloque « Périphéries de la Grande Guerre » - 1er et 2 octobre - université d'Aveiro Mais les Mémoires dont il est question dans cette communication ont deux particularités : ils ont été rédigés par un soldat qui était déjà un écrivain reconnu lors de la mobilisation, et mettent en
Lart de la guerre économique : surveiller, analyser, protéger, influencer / Christian Harbulot; Auteur(s) Harbulot, Christian (1952-.) Publication. Versailles VA éditions DL 2018; Description matérielle. 1 vol. (151 p.) : couv. ill. en coul.; 21 cm; Collection. Guerre de l'information; ISBN. 979-10-93240-72-5; EAN. 9791093240725; Appartient à la collection. Guerre de l'information
Lart français de la guerre >> 26 novembre 2012 1 26 / 11 / novembre / 2012 20:02. L'art français de la guerre (2011) d'Alexis JENNI: extrait 9. Pages -292-293 : - L'Indochine ? C'est la planète Mars. Ou Neptune, je ne sais pas. Un autre monde qui ne ressemble à rien d'ici : imagine une terre où la terre ferme n'existerait pas. Un monde mou, tout mélangé, tout sale. La
Uneaventure romanesque au cœur des guerres indiennes.1876, Dakota. Diane Myers s’est fait kidnapper par les hommes de mains de son père et ils la trainent maintenant de force vers le Fort Abraham Lincoln. Furieux, Red Leaf ne laissera pas impunie la capture de celle qu’il aime. Parallèlement, l’armée américaine prépare son offensive contre la coalition
Wargamingrules - Ancient and Medieval. Art De La Guerre is a set of rules for miniatures that allows you to fight battles ranging from early Antiquity (3000 BC) to the end of the Middle-ages (1500 AD). Each player commands an army of twenty or so units. The system allows you to play with miniatures of any scale from 6 mm to 28 mm, including 1
. L’Art de Guerre est un ouvrage écrit par Sun Tzu que j’apprécie particulièrement. En effet, j’adore la culture chinoise. Cet ouvrage m’a donc permis de mieux comprendre la mentalité et l’art des négociations avec les chinois. D’autre part, c’est un livre qui se lit à tous les âges de la vie car on en a une compréhension différentes à chaque fois. Alors que retenir ce cet ouvrage ? Que retenir de L’Art de la Guerre de Sun Tzu? L’auteur L’Art de la Guerre est l’ouvrage de stratégie militaire le plus ancien connu. Il a été élaboré par Sun Tzu signifiant Maître Sun », de son vrai nom Sun Wu, Wu signifiant militaire », martial ». Il n’est autre qu’un Général Chinois du VIème siècle avant Jésus Christ 544-496 av. Le synopsis L’idée principale de ce recueil est que l’objectif de la guerre est de contraindre l’ennemi à abandonner la lutte et ceci sans combat mais grâce à la ruse, l’espionnage et la mobilité élargie. En résumé, on vous indique qu’il est préférable de vous adapter à la stratégie de votre adversaire. L’objectif étant de vous assurer la victoire à moindre coût, en réduisant vos efforts matériels, humains et financiers. Ce n’est donc pas étonnant que les idées et principes de L’Art de la Guerre aient été repris et adaptés par différents auteurs pour la stratégie. En effet, on les retrouve dans la stratégie d’entreprise, en marketing ou encore en stratégie de gestion et résolution des conflits. Rendez-vous sur Amazon FR pour l’acheter Les 10 leçons à retenir De ma lecture, voici les dix leçons que j’ai pu retenir Leçon 1 L’art suprême de la guerre consiste à dompter son ennemi sans même se battre. » Traduction – Votre ennemi doit vous percevoir comme un ami, un allié Leçon 2 Au milieu du chaos, se trouve aussi une opportunité. » Traduction – Il n’y a jamais de problèmes, il y a toujours des solutions. Donc même si vous avez l’impression d’être face à un mur, rassurez vous, il y a toujours une opportunité qui se dessinera. Soyez juste attentif et pensez à analyser différemment le problème. Leçon 3 Paraissez inférieur et encouragez son arrogance. » Traduction – Quand vos concurrents / ennemis déploient toute leur énergie pour faire du bruit, ignorez la pression et soyez plus subtile. Restez concentré sur l’essentiel, c’est-à -dire la qualité de votre travail et de votre relationnel. Cela permettra de générer des discussions, du dialogue et surtout de renforcer votre réseau. Leçon 4 Les guerriers victorieux gagnent d’abord et vont ensuite en guerre, tandis que les guerriers défaits vont à la guerre puis cherchent à gagner. » Traduction – Bien préparer son plan d’action, le déroulé de sa réunion, sa stratégie marketing, en somme bien vous préparer quelque soit le projet. Bien définir ses objectifs à atteindre, ses arguments et la manière et les outils que vous exploiterez pour y arriver. En somme, la préparation est essentielle pour être victorieux, il n’y a pas de hasard. Leçon 5 L’excellence suprême consiste à briser la résistance de l’ennemie sans même avoir à se battre. » Traduction – Ici, vous devez capitaliser sur votre potentiel, votre aura, vos résultats, les preuves de votre pertinence en somme votre crédibilité pour briser l’ennemie ou le concurrent ou la cible. L’idée est de l’amener à adhérer à votre cause comme si c’est la seule évidence et la seule solution qui s’offre à lui. Leçon 6 Les opportunités se multiplient lorsqu’elles sont saisies » Traduction – Comme j’indiquais, il n’y a pas de hasard. Il y a juste des opportunités qui s’offrent à nous. La seule chose qu’il nous faut, c’est le COURAGE de saisir ces opportunités au fur et à mesure qu’elles se présentent à nous. C’est vrai que les opportunités comportent un risque dans le sens où il n’est pas toujours facile de mesurer leur impact mais apprenez à faire preuve de courage. Leçon 7 La Terre donne naissance à la longueur. La longueur donne naissance au volume. Le volume donne naissance au comptage. Le comptage donne naissance à la pesée. La pesée donne naissance à la victoire. » Traduction – Ici, il s’agit de vous inciter à mesurer vos progrès accomplis afin de pouvoir vous améliorer sans cesse. Ainsi lorsque vous entreprenez une action, un projet ou une activité, apprenez à évaluer les différentes étapes et à mesurer vos progrès accomplis à chaque étape pour atteindre la victoire. Leçon 8 Si toi et ton ennemi restez ignorants, vous serez certains de vous retrouver en péril. » Traduction –Vous devez toujours vous instruire, vous cultiver, apprendre sur vous, vos ennemies, vos concurrents, vos opposants, vos alliés, vos amis… sur votre environnement. L’ignorance conduit à la peur et la peur conduit aux erreurs et à la défaites. Leçon 9 Amène les dans un lieu où ils ne pourront plus s’en aller, et ils mourront avant même de s’enfuir. » Traduction – Ici, il ne s’agit pas de faire un guet-apens un piège sans issue. Il s’agir plutôt de conquérir à vie votre cible. En effet, en la touchant au plus profond de sa stratégie, c’est –à -dire en la faisant aller à l’endroit où vous voulez qu’elle aille. Vous devez lui faire croire que ce choix est le fruit de sa décision. Ainsi vous vous assurez de faire de votre cible votre premier allié, votre défenseur car elle devient conquise et restera redevable. Leçon 10 Le général allant en guerre sans convoiter la gloire, battant en retraite sans craindre la disgrâce, et dont la seule préoccupation est de protéger son pays et être au service de son souverain, est le joyau du royaume. » Traduction – Vous ne devez pas avoir peur d’échouer et surtout vous ne devez pas courir derrière l’envie d’être un acteur influent, célèbre ou populaire. Vous devez vous concentrer sur l’efficacité et l’utilité de votre action, de votre service ou de votre produit. Ainsi il génèrera spontanément la notoriété et la crédibilité qui seront nécessaire à l’influence, de manière positive, de vos résultats financiers s’il s’agit d’un produit par exemple. En conclusion En résumé, Sun Tzu a dit, Celui qui est doué dans l’Art de la Guerre, dompte l’armée de son ennemi sans même avoir à se battre… Il conquiert par la stratégie. » Le monde des affaires a évolué, de même que le terrain de jeu et les décideurs. Apprenez donc à analyser le milieu dans lequel vous évoluez pour en maîtriser les codes et pour vous positionner. Et vous, avec toutes ces clés, serez-vous un conquérant ou bien capitulerez-vous ? Pour aller plus loin, consultez notre article sur les 16 leçons pour devenir un leader tirées de L’Art de la Guerre de Sun Tzu.
» … Lui, notre colonel, savait peut-être pourquoi ces deux gens-là tiraient, les Allemands aussi peut-être qu’ils savaient, mais moi, vraiment, je savais pas. Aussi loin que je cherchais dans ma mémoire, je ne leur avais rien fait aux Allemands. J’avais toujours été bien aimable et bien poli avec eux. Je les connaissais un peu les Alle-mands, j’avais même été à l’école chez eux, étant petit, aux environs de Hanovre. J’avais parlé leur langue. C’était alors une masse de petits crétins gueulards avec des yeux pâles et furtifs comme ceux des loups ; on allait toucher ensemble les filles après l’école dans les bois d’alentour, où on tirait aussi à l’arbalète et au pistolet qu’on achetait même quatre marks. On buvait de la bière sucrée. Mais de là à nous tirer maintenant dans le coffret, sans même venir nous parler d’abord et en plein milieu de la route, il y avait de la marge et même un abîme. Trop de guerre en somme c’était tout ce qu’on ne comprenait pas. Ça ne pouvait pas s’était donc passé dans ces gens-là quelque chose d’extraordinaire ? Que je ne ressentais, moi, pas du tout. J’avais pas dû m’en apercevoir…Mes sentiments toujours n’avaient pas changé à leur égard. J’avais comme envie malgré tout d’essayer de comprendre leur brutalité, mais plus encore j’avais envie de m’en aller, énormément, absolument, tellement tout cela m’apparaissait soudain comme l’effet d’une formidable erreur. Dans une histoire pareille, il n’y a rien à faire, il n’y a qu’à foutre le camp », que je me disais, après tout…Au-dessus de nos têtes, à deux millimètres, à un millimètre peut-être des tempes, venaient vibrer l’un derrière l’autre ces longs fils d’acier tentants que tracent les balles qui veulent vous tuer, dans l’air chaud d’ je ne m’étais senti aussi inutile parmi toutes ces balles et les lumières de ce soleil. Une immense, universelle n’avais que vingt ans d’âge à ce moment-là . Fermes désertes au loin, des églises vides et ouvertes, comme si les paysans étaient partis de ces hameaux pour la journée, tous, pour une fête à l’autre bout du canton, et qu’ils nous eussent laissé en confiance tout ce qu’ils possédaient, leur campagne, les charrettes, brancards en l’air, leurs champs, leurs enclos, la route, les arbres et même les vaches, un chien avec sa chaîne, tout quoi. Pour qu’on se trouve bien tranquilles à faire ce qu’on voudrait pendant leur absence. Ça avait l’air gentil de leur part. Tout de même, s’ils n’étaient pas ailleurs ! — que je me disais — s’il y avait encore eu du monde par ici, on ne se serait sûrement pas conduits de cette ignoble façon ! Aussi mal ! On aurait pas osé devant eux ! Mais, il n’y avait plus personne pour nous surveiller ! Plus que nous, comme des mariés qui font des cochonneries quand tout le monde est paru. »Je me pensais aussi derrière un arbre que j’aurais bien voulu le voir ici moi, le Déroulède dont on m’avait tant parlé, m’expliquer comment qu’il faisait, lui, quand il prenait une balle en plein Allemands accroupis sur la route, têtus et tirail leurs, tiraient mal, mais ils semblaient avoir des balles à en revendre, des pleins magasins sans doute. La guerre décidément, n’était pas terminée ! Notre colonel, il faut dire ce qui est, manifestait une bravoure stupéfiante ! Il se promenait au beau milieu de la chaussée et puis de long en large parmi les trajectoires aussi simplement que s’il avait attendu un ami sur le quai de la gare, un peu im atient d’abord la campagne, faut que je le dise tout de suite, j’ai jamais pu la sentir, je l’ai toujours trouvée triste, avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n’y sont jamais et ses chemins qui ne vont nulle part. Mais quand on y ajoute la guerre en plus, c’est à pas y tenir. Le vent s’était levé, brutal, de chaque côté des talus, les peupliers mêlaient leurs rafales de feuilles aux petits bruits secs qui venaient de là -bas sur nous. Ces soldats inconnus nous rataient sans cesse, mais tout en nous entourant de mille morts, on s’en trouvait comme habillés. Je n’osais plus remuer....Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? pensais-je. Et avec quel effroi !… Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés et armés jusqu’aux cheveux ? Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants, en autos, sifflants, tirailleurs, comploteurs, volants, à genoux, creusant, se défilant, caracolant dans les sentiers, pétaradant, enfermés sur la terre, comme dans un cabanon, pour y tout détruire, Allemagne, France et Continents, tout ce qui respire, détruire, plus enragés que les chiens, adorant leur rage ce que les chiens ne font pas, cent, mille fois plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux ! Nous étions jolis ! Décidé ment, je le concevais, je m’étais embarqué dans une croi sade est puceau de l’Horreur comme on l’est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ? Qui aurait pu prévoir avant d’entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ?À présent, j’étais pris dans cette fuite en masse, vers le meurtre en commun, vers le feu… Ça venait des profondeurs et c’était colonel ne bronchait toujours pas, je le regardais recevoir, sur le talus, des petites lettres du général qu’il déchirait ensuite menu, les ayant lues sans hâte, entre les balles. Dans aucune d’elles, il n’y avait donc l’ordre d’arrêter net cette abomination ? On ne lui disait donc pas d’en haut qu’il y avait méprise ? Abominable erreur ? Maldonne ? Qu’on s’était trompé ? Que c’était des manoeuvres pour rire qu’on avait voulu faire, et pas des assassinats ! Mais non ! Continuez, colonel, vous êtes dans la bonne voie ! » Voilà sans doute ce que lui écrivait le général des Entrayes, de la division, notre chef à tous, dont il recevait une enveloppe chaque cinq minutes, par un agent de la liaison, que la peur rendait chaque fois un peu plus vert et foireux. J’en aurais fait mon frère peu reux de ce garçon-là ! Mais on n’avait pas le temps de fraterniser non pas d’erreur? Ce qu’on faisait à se tirer dessus, comme ça, sans même se voir, n’était pas défendu ! Cela faisait partie des choses qu’on peut faire sans mériter une bonne engueulade. C’était même reconnu, encouragé sans doute par les gens sérieux, comme le tirage au sort, les fiançailles, la chasse à courre !… Rien à dire. Je venais de découvrir d’un coup la guerre tout entière. J’étais dépucelé. Faut être à peu près seul devant elle comme je l’étais à ce moment-là pour bien la voir la vache, en face et de profil. On venait d’allumer la guerre entre nous et ceux d’en face, et à présent ça brûlait ! Comme le courant entre les deux charbons, dans la lampe à arc. Et il n’était pas près de s’éteindre le charbon ! On y passerait tous, le colonel comme les autres, tout mariole qu’il semblait être et sa carne ne ferait pas plus de rôti que la mienne quand le courant d’en face lui passerait entre les deux y a bien des façons d’être condamné à mort. Ah ! combien n’aurais-je pas donné à ce moment-là pour être en prison au lieu d’être ici, moi crétin ! Pour avoir, par exemple, quand c’était si facile, prévoyant, volé quelque chose, quelque part, quand il en était temps encore. On ne pense à rien ! De la prison, on en sort vivant, pas de la guerre. Tout le reste, c’est des seulement j’avais encore eu le temps, mais je ne l’avais plus ! Il n’y avait plus rien à voler ! Comme il ferait bon dans une petite prison pépère, que je me disais, où les balles ne passent pas ! Ne passent jamais ! J’en connaissais une toute prête, au soleil, au chaud! Dans un rêve, celle de Saint-Germain précisément, si proche de la forêt, je la connaissais bien, je passais sou vent par là , autrefois. Comme on change ! J’étais un enfant alors, elle me faisait peur la prison. C’est que je ne connaissais pas encore les hommes. Je ne croirai plus jamais à ce qu’ils disent, à ce qu’ils pensent. C’est des hommes et d’eux seulement qu’il faut avoir peur, de temps faudrait-il qu’il dure leur délire, pour qu’ils s’arrêtent épuisés, enfin, ces monstres ? Combien de temps un accès comme celui-ci peut-il bien durer ? Des mois ? Des années ? Combien . Peut-être jusqu’à la mort de tout le monde, de tous les fous ? Jusqu’au dernier ? Et puisque les événements prenaient ce tour désespéré je me décidais à risquer le tout pour le tout, à tenter la dernière démarche, la suprême, essayer, moi, tout seul, d’arrêter la guerre ! Au moins dans ce coin-là où j’étais. ... "
Guerriers de Terre Cuite Chinoisglancs CC BY L'Art de la guerre Sunzi bingfa est un traité militaire du Ve siècle avant écrit par le stratège chinois Sun Tzu alias Sun Tse, Sun Zi, Souen Tseu ou Sun Wu. Couvrant tous les aspects de la guerre, il cherche à conseiller les commandants sur la façon de se préparer, de se mobiliser, d'attaquer, de se défendre et de traiter les vaincus. L'un des textes les plus influents de l'histoire, il est utilisé par les stratèges militaires depuis plus de 2 000 ans et admiré par des dirigeants allant de Napoléon à Mao Tsé-toung. Sun Tzu Les détails biographiques concernant Sun Tzu sont rares. Il aurait vécu aux alentours de 500 avant serait né dans l'État de Qi mais aurait agi en tant que commandant dans l'État méridional de Wu. Traditionnellement, on pensait que son célèbre ouvrage, L'art de la guerre, avait été rédigé à la fin de la période des États combattants 481-221 avant notre ère, mais depuis la découverte d'une version plus ancienne du texte écrite sur des bandes de bambou dans une tombe à Yinqueshan, dans le sud du Shandong, la date de composition a été reportée au Ve siècle avant notre ère. Une partie du contenu situe également le texte à cette période, tandis que, dans le même temps, certains experts ont une opinion différente et soulignent la sophistication du langage et d'autres aspects du développement militaire dans le texte comme preuve qu'il a été compilé plus tard. La version traditionnelle du texte a été éditée par le dictateur militaire Cao Cao, du 3e siècle de notre ère. Les traductions anglaises du texte sont souvent incluses dans une anthologie intitulée les Sept Classiques Militaires, qui comprend également des œuvres d'autres auteurs comme les Six Stratégies Secrètes et Wei Liaozi. Structure et thèmes L'Art de la guerre est divisé en 13 chapitres ou pian qui couvrent différents aspects de la guerre, de la planification à la diplomatie. L'ouvrage n'hésite pas à recourir à la tromperie, qui est présente dans bon nombre des stratagèmes proposés. L'ouvrage n'est pas pour autant une glorification de la guerre, et un point important soulevé à plusieurs reprises dans l'ouvrage, est que le combat proprement dit ne résulte que de l'échec d'autres stratégies pour vaincre l'ennemi et constitue toujours un gaspillage indésirable d'hommes et de ressources. L'Art de la guerre est souvent cité comme source de référence pour ceux qui s'engagent dans la guérilla. Comme la plupart des conseils portent sur le déploiement des troupes avec imagination et audace sur la base d'une bonne connaissance préalable du terrain et de l'ennemi, les retraits et les contre-offensives, et l'importance de la psychologie, L'art de la guerre est souvent cité comme source de référence pour ceux qui s'engagent dans la guérilla. Pour cette raison, les idées de Sun Tzu continuent à être pertinentes pour la conduite de la guerre, quels que soient les développements technologiques ou l'augmentation du pouvoir destructeur des armes. Partout où les soldats sont confrontés à l'ennemi, les idées de Sun-Tzu peuvent être appliquées. Un concept important dans le texte et dans les traités qui ont suivi est le qi ou shih, qui est le "souffle" ou l'essence de la vie dans la pensée chinoise. Sa pertinence pour la guerre est que les commandants doivent dynamiser le qi de leurs propres troupes tout en drainant celui de l'ennemi. Ainsi, la psychologie de la guerre est reconnue comme un facteur vital pour le succès global des campagnes. L'Art de la Guerre de Sun TzuCoelacan CC BY-SA L'Art de la guerre ne faisait cependant pas l'unanimité. Les adeptes du confucianisme s'offusquaient de l'utilisation de la tromperie qu'ils considéraient comme contraire à un comportement courtois. Un autre critique était Han Fei Tzu, un philosophe influent et conseiller du roi Cheng de l'État Ch'in pendant la période des Royaumes combattants. Fei Tzu pensait que l'ouvrage négligeait la discipline en tant qu'élément important du succès d'une armée et n'était pas convaincu par l'argument selon lequel la limitation des conséquences destructrices de la guerre devait toujours être dans les pensées d'un commandant. Vous aimez l'Histoire? Abonnez-vous à notre newsletter hebdomadaire gratuite! Résumé du texte Chapitre 1 De l'évaluation Le livre s'ouvre sur l'affirmation suivante "La guerre est la plus grande affaire de l'État, la base de la vie et de la mort, la voie [Tao] de la survie ou de l'extinction. Elle doit être étudiée et analysée en profondeur" Sawyer, 2007, 157. Ensuite, on nous dit qu'un commandant qui cherche la victoire doit considérer cinq principes ou domaines La pensée Tao, le yin et le yang, le terrain, les généraux sages et courageux, et les lois de la guerre et de la discipline. Chapitre 2 De l'engagement L'importance de l'approvisionnement et de la logistique pour une armée est exprimée. Les armes s'émoussent, la nourriture vient à manquer et les soldats se fatiguent, de sorte que "aucun pays n'a jamais profité d'une guerre prolongée" ibid, 159. Si possible, les provisions doivent être acquises auprès de l'ennemi. Les soldats capturés doivent être bien traités et encouragés à rejoindre l'armée de leurs vainqueurs. "La plus haute réalisation de la guerre est d'attaquer les plans de l'ennemi" L'art de la guerre. Chapitre 3 Des propositions de la victoire et de la défaite Un commandant doit limiter les destructions infligées à l'ennemi "La plus haute réalisation de la guerre est d'attaquer les plans de l'ennemi ; ensuite, d'attaquer ses alliances ; ensuite, d'attaquer son armée ; et la plus basse, d'attaquer ses villes fortifiées" ibid., 161. La guerre de siège est coûteuse et prend du temps, elle doit donc être un dernier recours. Cinq facteurs influenceront la victoire savoir quand combattre ou battre en retraite, savoir déployer des armées petites et grandes, savoir motiver les troupes à tous les niveaux, être prêt même pour l'inattendu et avoir un dirigeant qui n'interfère pas avec un commandant talentueux. L'importance de connaître son ennemi est soulignée. Chapitre 4 De la mesure dans la disposition des moyens La planification et la préparation sont à nouveau soulignées. Les commandants doivent savoir quand attaquer et quand se défendre. Ils doivent toujours mesurer, estimer, calculer et peser la force de leur ennemi, alors la victoire sera assurée. Chapitre 5 De la contenance Sun-Tzu aborde ici la nécessité de gérer ses troupes dans toutes les situations ...dans la bataille, on s'engage avec les orthodoxes et on remporte la victoire grâce aux non-orthodoxes... Celui qui utilise la puissance stratégique[shih] commande les hommes dans la bataille comme s'il faisait rouler des bûches et des pierres... Ainsi, la puissance stratégique[shih] de celui qui excelle à employer des hommes dans la guerre est comparable au fait de faire rouler des roches rondes sur une montagne de mille brasses.ibid, 165 Chapitre 6 Du plein et du vide L'ennemi doit être forcé à réagir ou être provoqué à réagir, toujours à la suite de l'initiative du vainqueur ultime. Il faut d'abord occuper le champ de bataille, se familiariser avec lui et avec les dispositions de l'ennemi. Un commandant ne doit pas rendre évident l'endroit où il attaque, mais sonder et trouver la faiblesse de l'ennemi en surveillant et en évaluant sa capacité à répondre à des attaques en divers endroits "Ainsi, l'apogée du déploiement militaire s'approche de l'informe. S'il est sans forme, alors même l'espion le plus profond ne peut le discerner ni le sage faire des plans à son égard" ibid., 168. Chapitre 7 De l'affrontement direct et indirect Sur les difficultés de déplacer une armée sur le terrain et de s'assurer que les troupes restent ensemble et ne sont pas séparées les unes des autres ou de leur approvisionnement Ainsi l'armée est établie par la tromperie, se déplace pour avoir l'avantage et change en se segmentant et en se réunissant. Ainsi sa vitesse est comme le vent, sa lenteur comme la forêt; son invasion et son pillage comme un feu; immobile, elle est comme les montagnes. Il est aussi difficile à connaître que les ténèbres ; en mouvement, il est comme le tonnerre. ibid, 169 L'armée peut être rendue plus cohésive en s'assurant que tous sont motivés pour se battre et recevront leurs récompenses. Elle peut également être mieux gérée en tant qu'unité sur le champ de bataille par l'utilisation de feux, de drapeaux et de tambours. Chapitre 8 Des neuf changements Sun-Tzu identifie neuf points d'action qu'un commandant doit suivre, notamment utiliser le terrain à son avantage, ne pas presser l'ennemi ou attaquer ses villes dans toutes les situations. Le commandant doit toujours peser les avantages du gain et les dangers des pertes dans chaque action qu'il entreprend. Chapitre 9 De la distribution des moyens Un commandant doit occuper un terrain élevé lorsqu'il le peut et il ne doit pas rester près des rivières, des gorges, des forêts ou des marécages. Ces endroits sont des lieux privilégiés pour les embuscades. Suit une liste de points sur la façon de repérer ce que l'ennemi prépare, depuis les mouvements de troupes jusqu'à leur niveau de faim. Char, Armée de Terre Cuite, Xi'an, ShaanxiDennis Jarvis CC BY-SA Chapitre 10 De la topologie Sun-Tzu identifie les formes les plus courantes de terrain accessible permettant la liberté de mouvement des troupes, suspendu où la retraite est difficile, bloqué où le mouvement des deux côtés n'apporte aucun avantage particulier, restreint les troupes doivent occuper tout le terrain afin de le défendre, précipité la hauteur doit être occupée pour réussir, et expansif où l'engagement n'est pas souhaitable pour les deux côtés. Les faiblesses des armées sont identifiées, comme les officiers militairement faibles, les généraux qui n'appliquent pas la discipline et les officiers subalternes insubordonnés. Un commandant doit très bien connaître son armée et ses capacités. En outre, Dans quelque espèce de terrain que vous soyez, vous devez regarder vos troupes comme des enfants qui ignorent tout et qui ne sauraient faire un pas ; il faut qu'elles soient conduites ; vous devez les regarder, dis-je, comme vos propres enfants ; il faut les conduire vous-même. Ainsi, s'il s'agit d'affronter les hasards, que vos gens ne les affrontent pas seuls, et qu'ils ne les affrontent qu'à votre suite. S'il s'agit de mourir, qu'ils meurent, mais mourez avec eux.ibid, 177 Chapitre 11 Des neuf sortes de terrains Neuf autres types de terrain sont identifiés qui détermineront les actions d'un général dispersif lorsque les seigneurs féodaux sont sur leur propre terrain, léger lorsqu'un commandant ne pénètre que brièvement en territoire ennemi, litigieux où l'un ou l'autre camp peut prendre l'avantage, traversable les deux camps peuvent facilement manœuvrer, focal terrain bordé d'alliés potentiels, lourd où l'on peut attaquer profondément en territoire ennemi, piégeux terrain présentant des difficultés comme des marécages et des ravins, encerclé terrain avec un point d'accès limité et fatal où une victoire ou une défaite décisive peut se produire. Chapitre 12 De l'art d'attaquer par le feu Sun-Tzu identifie les différentes cibles des attaques incendiaires hommes, provisions, trains de ravitaillement, armureries et formations. Là encore, la préparation, le moment et les conditions météorologiques doivent être pris en compte pour maximiser l'efficacité de l'attaque. Chapitre 13 De l'emploi des espions Les effets négatifs de la guerre sur la population locale sont pris en compte. L'importance de connaître l'ennemi est répétée, ce qui peut être acquis par l'utilisation d'espions. Plusieurs types d'espions peuvent être utilement employés les locaux, les remplaçables, ceux qui occupent une position élevée dans le gouvernement ennemi, les agents doubles et ceux qui reviennent après avoir accompli leur mission. Les espions doivent être récompensés généreusement, il faut se méfier et être prêt à être espionné soi-même, et un bon commandant peut utiliser les espions pour désinformer l'ennemi. Ayez des espions partout, soyez instruit de tout, ne négligez rien de ce que vous pourrez apprendre ; mais, quand vous aurez appris quelque chose, ne la confiez pas indiscrètement à tous ceux qui vous approchent. ibid, 186 Héritage L'Art de la guerre a influencé non seulement d'autres ouvrages chinois similaires sur la stratégie militaire pendant la période des Royaumes combattants, lorsque de tels manuels étaient devenus courants et que les officiers pouvaient en réciter des passages par cœur, mais aussi des écrivains et des commandants ultérieurs. Les commandants du Japon médiéval le consultaient, Napoléon aurait utilisé de nombreux principes exposés dans le livre, et le dirigeant chinois Mao Tsé-toung était un grand fan de l'ouvrage et l'a cité comme un facteur contribuant à sa victoire sur Tchang Kaï-chek lors de la guerre civile du milieu du 20e siècle. Ho Chi Minh a également utilisé de nombreux principes de Sun Tzu pendant la guerre du Vietnam, plus tard au cours du même siècle. Ce traité militaire, le plus célèbre de l'histoire de l'Asie, est toujours aussi populaire et fait souvent partie des lectures essentielles des programmes de cours d'histoire et de sciences politiques du monde entier.
Sun Tzu dit La guerre est d’une importance vitale pour l’état. C’est le domaine de la vie et de la mort la conservation ou la perte de l’Empire en dépendent ; il est impérieux de le bien régler. Ne pas faire de sérieuses réflexions sur ce qui le concerne, c’est faire preuve d’une coupable indifférence pour la conservation ou pour la perte de ce qu’on a de plus cher, et c’est ce qu’on ne doit pas trouver parmi nous. La doctrine, l’équité, l’amour pour tous ceux qui sont nos subordonnés et, pour tous les hommes en général, la science des ressources, le courage et la valeur telles sont les qualités qui doivent caractériser celui qui est revêtu de la dignité de Général ; vertus nécessaires pour l’acquisition desquelles nous ne devons rien négliger seules elles peuvent justifier notre présence à la tête des autres Parce que vous saurez distinguer ce qui est possible de ce qui ne l’est pas, vous n’entreprendrez rien qui ne puisse être mené à bonne fin. Avec la même pénétration, ce qui est loin sera vu comme si c’était sous vos yeux et inversement. Vous profiterez de la dissension qui surgit chez vos ennemis pour attirer les mécontents dans votre parti en ne leur ménageant ni les promesses, ni les dons, ni les récompenses. Vous n’attaquerez pas un ennemi plus puissant et plus fort que vous et vous éviterez ce qui peut conduire à un engagement général. Toujours, vous cacherez à vos adversaires l’état dans lequel sont vos troupes parfois vous ferez répandre le bruit de votre faiblesse, ou vous feindrez la peur pour que l’ennemi, cédant à la présomption et à l’orgueil, ou bien vous attaque imprudemment, ou bien, se relâchant de sa surveillance, se laisse lui-même surprendre. Les troupes doivent être toujours tenues en alerte, sans cesse occupées, afin qu’elles ne s’amollissent pas. Aucune dissension n’est tolérable parmi vos troupes. Elles forment une seule famille dans laquelle rien ne doit être négligé pour que règne la paix, la concorde et l’union. Ne laissez échapper aucune occasion d’incommoder l’[ennemi], faites-le périr en détail, trouvez le moyen de l’irriter pour le faire tomber dans quelque piège, provoquez des diversions pour lui faire diminuer se forces en les dispersant, en lui massacrant quelques partis de temps à autre, en lui enlevant ses convois, ses équipages et tout ce qui pourrait vous être de quelque utilité. Traitez bien les prisonniers, nourrissez-les comme vos propres soldats, afin qu’ils se trouvent mieux chez vous qu’il ne l’étaient dans leur propre camp ou dans leur patrie. Ne les laissez jamais oisifs, tirez parti de leurs services avec toutes les précautions convenables et conduisez-vous, en somme, comme s’ils se fussent enrôlés librement sous votre bannière. Si vous faites exactement ce que je viens de vous indiquer, les succès accompagneront vos pas, partout vous serez vainqueurs, vous ménagerez la vie de vos soldats, vous affermirez votre pays dans ses anciennes possessions, vous lui en procurerez de nouvelles, vous accroîtrez la splendeur et la gloire de l’État et le Seigneur ainsi que ses sujets vous seront redevables de la douce tranquillité dans laquelle ils couleront désormais leurs jours. Est-il rien qui soit plus digne de votre attention et de tous vos efforts ? D’abord conserver son pays et les droits qui en découlent et ensuite seulement conquérir le pays ennemi ; assurer le repos des cités de votre nation voilà l’essentiel, troubler celui des villes ennemies n’est qu’un pis-aller ; protéger contre toute insulte les villages amis, c’est votre premier devoir ; faire des irruptions sur les villages ennemis ne se justifie que par la nécessité ; empêcher que les hameaux et les chaumines de nos paysans subissent le moindre dommage voilà ce qui mérite votre attention ; dévaster les installations agricoles de vos ennemis, c’est ce qu’une disette doit seule vous faire entreprendre. Quand vous serez bien pénétré de ces principes, vous pourrez attaquer les villes ou engager les batailles je vous garantis le succès. Toutefois, livrer cent combats et remporter cent victoires, c’est bien, mais ce n’est pas le meilleur. Sans bataille, immobiliser l’armée ennemie, voilà qui est l’excellent. En agissant ainsi, la conduite du général ne différera pas de celle des plus vertueux personnages ; elle s’accordera avec le Ciel et la Terre dont les actions tendent à la production et à la conservation des choses plutôt qu’à leur destruction. Jamais le Ciel n’approuva l’effusion du sang humain c’est lui qui donne la vie aux hommes ; lui seul doit être le maître de la trancher. Ainsi, sans donner de batailles, tâchez d’être victorieux, ce sera le cas où, plus vous vous élèverez au-dessus du bon, plus vous approcherez de l’excellent. Les grands généraux y parviennent en éventant toutes les ruses de l’ennemi, en faisant avorter ses projets, en semant la discorde parmi ses partisans, en le tenant toujours en haleine, en le privant des secours étrangers qu’il peut recevoir et en lui enlevant toute possibilité d’entreprendre rien qui puisse être avantageux pour lui. Pour vaincre ses ennemis, cinq choses principales sont nécessaires à un général 1 – Savoir s’il peut combattre et quand il faut cesser ; 2 – Savoir s’il faut engager peu ou beaucoup ; 3 – Savoir gré aux simples soldats autant qu’aux officiers ; 4 – Savoir mettre à profit toutes les circonstances ; 5 – Savoir que le Souverain approuve tout ce qui est fait pour son service et sa gloire. Que quiconque est employé par vous soit persuadé que vous avez, avant tout, pensé à le préserver contre tout dommage. Les troupes qu’on lance sur l’ennemi doivent être comme des pierres qu’on jette sur des œufs. Entre l’ennemi et vous, il doit en être comme du faible au fort, du vide au solide. Attaquez ouvertement mais soyez vainqueur en secret. C’est en cela que consiste l’habileté et la perfection même du commandement des troupes. Grand jour et ténèbres, apparence et secret voilà tout l’art. De même qu’avec les cinq tons de la musique, les cinq couleurs et les cinq goûts, on peut, par combinaison, obtenir des effets infinis, la possession des principes donne au général dans n’importe quelle circonstance toutes les solutions qui conviennent. En matière d’art militaire et de gouvernement des troupes, on ne considérera que ces deux éléments ce qui doit être fait en secret et ce qui doit être exécuté ouvertement, mais, dans la pratique, c’est une chaîne sans fin d’opérations, c’est comme une roue qui n’a pas d’extrémités. Chaque opération militaire a des parties qui demandent le grand jour et des parties qui veulent le secret de la nuit. On ne peut les déterminer à l’avance ; seules les circonstances permettent de les discerner. Pour resserrer le lit d'un torrent, il faut disposer d’énormes quartiers de roches ; pour prendre un petit oiseau, le filet le plus fin suffit amplement. Et, pourtant, le torrent parvient à rompre ses digues et, à force de se débattre, le petit oiseau brise les mailles du filet. Aussi quelques bonnes, quelques sages que soient les mesures que vous avez prises, ne cessez pas d’être sur vos gardes, de veiller et de penser à tout et ne vous abandonnez jamais, ainsi que vos troupes, à une présomptueuse sécurité. Ceux-là possèdent véritablement l’art de bien commander les troupes qui ont su et qui savent rendre leur puissance formidable, qui ont acquis une autorité sans borne, qu’aucun événement ne peut abattre, qui ne font rien avec précipitation, qui gardent, dans les moments de surprise, le même sang-froid que s’il s’agissait d’actions méditées, dans les cas prévus longtemps auparavant, et pour qui la promptitude dans la décision n’est que le fruit de la méditation préalable jointe à une longue expérience. La force de ces sortes de chefs est comparable à celle de ces grands arcs qu’on ne saurait bander sans le secours d’une mécanique. Leur autorité a la puissance des flèches lancées par ces arcs elle est irrésistible et elle renverse tout. Comme la sphère dont tous les points de la surface sont semblables, ils sont également forts partout et, partout, offrent la même résistance. Au cours de la mêlée et dans le désordre apparent, il tiennent un ordre imperturbable ; de la faiblesse, il font surgir la force, de la poltronnerie et de la pusillanimité, ils font sortir le courage et l’intrépidité. Mais faire servir le désordre à l’ordre n’est possible qu’à celui qui a profondément réfléchi aux évènements qui peuvent survenir ; engendrer la force dans la faiblesse n’appartient qu’à ceux qui détiennent une absolue maîtrise et une autorité incontestée. Savoir faire sortir le courage et l’intrépidité de la poltronnerie et de la pusillanimité, c’est être héros soi-même, c’est être plus qu’un héros, c’est être au-dessus des intrépides. Si grand et prodigieux que cela paraisse, j’exige cependant quelque chose de plus de ceux qui commandent les troupes c’est l’art de faire mouvoir à son gré les forces ennemies. Ceux qui possèdent cet art admirable disposent et l’attitude de leurs troupes et de l’armée qu’ils commandent. L’ennemi vient à eux quand ils le désirent et il leur fait des offres ; ils donnent à l’ennemi et celui-ci accepte ; ils lui abandonnent et il vient prendre. Prêts à tout, ils profitent de toutes les circonstances ; toujours méfiants, ils font surveiller les subordonnés qu’ils emploient et, se méfiant d’eux-mêmes, ils ne négligent aucun moyen qui puisse leur être utile. Ils regardent les hommes qu’ils doivent combattre comme des pierres ou des pièces de bois qui doivent descendre une pente. Pierre et bois sont inertes par nature ; ils ne sortent de leur repos que par l’impulsion qu’ils reçoivent. Mis en mouvement, s’ils sont carrés, ils s’arrêtent vite ; ronds, ils roulent jusqu’à ce qu’ils rencontre une résistance invincible. Faites en sorte que l’ennemi soit entre vos mains comme une pièce arrondie que vous feriez rouler d’une hauteur de mille jin. Par là , on reconnaîtra votre autorité et votre puissance et que vous êtes digne du poste que vous occupez. La grande science est donc de faire vouloir [à l’ennemi] tout ce que vous voulez qu’il fasse et de lui fournir, sans qu’il s’en aperçoive, tous les moyens de vous seconder. Le grand art d’un général est de laisser toujours ignorer à l’ennemi le lieu où il aura à combattre et de lui dissimuler les positions qu’il fait préparer. S’il y parvient et réussit à cacher le moindre de ses mouvements, il n’est pas seulement un habile général, c’est un homme extraordinaire, un vrai prodige, car sans être vu, il voit ; il entend sans être entendu ; il agit sans bruit et dispose à sa convenance du sort de ses ennemis. Que l’ennemi ne sache jamais comment vous avez l’intention de le combattre, ni la manière dont vous vous disposez à l’attaquer ou à vous défendre. Dans son ignorance, il multipliera les préparatifs, tâchera de se rendre fort partout, divisera ses forces ce qui occasionnera sa perte. Ne l’imiter pas faites choix d’un secteur pour attaquer et mettez-y la majeur partie de vos forces. Pour l’attaque de front, mettez en première ligne vos troupes d’élites, car on résiste rarement à un premier effort alors qu’on répare difficilement un échec de début. L’exemple des braves entraîne les timorés. Ceux-ci suivent aisément le chemin ouvert, alors qu’ils seraient incapables de le frayer. Si vous voulez faire effort à une aile, mettez-y vos meilleures troupes et à l’autre ce qui est moins bon. Au moment de déclencher l’action, lisez dans le regard de vos soldats, observez leur premiers mouvements de leur ardeur ou de leur nonchalance, de leur intrépidité ou de leur hésitation, vous pourrez conclure au succès ou à la défaite. C’est un présage qui ne trompe pas que la contenance des troupes au moment de l’engagement. Tel qui a remporté une victoire décisive, eût été battu un jour plus tôt ou quelques heures plus tard. Il en est des troupes comme d’une eau courante la source élevée, la rivière coule rapidement ; basse, l’eau stagne ; si une cavité s’offre, l’eau la remplit dès qu’elle peut y accéder ; un trop-plein se manifeste-t-il, le surplus s’écoule aussitôt. Ainsi en parcourant le front, vous remplissez les vides et vous enlevez les excédents ; vous abaissez le trop haut et vous relevez le trop bas. Le ruisseau suit la pente du terrain sur lequel il coule l’armée doit s’adapter au terrain sur lequel elle se meut. Sans pente, l’eau ne peut couler ; mal commandées, les troupes ne peuvent vaincre c’est le général qu décide de tout. Son habileté lui fait tirer parti de toutes les circonstances, même les plus dangereuses et les plus critiques. Il fait prendre à son armée les dispositions qu’il veut ainsi qu’à celle de l’ennemi. Il n’y a pas de qualités permanentes qui rende les troupes invincibles et les plus médiocres soldats peuvent devenir d’excellents guerriers. C’est pourquoi il ne faut laisser échapper aucune occasion favorable. Les cinq éléments ne sont ni partout, ni toujours également purs ; les quatre saisons ne se succèdent pas, chaque année, de la même manière, le soleil ne se lève et ne se couche pas tous les jours au même point de l’horizon ; la lune a différentes phases. Une armée bien commandée et bien disciplinée présente ainsi ces variétés. Par vos intelligences secrètes avec les ministres étrangers ou par les informations prises sur les desseins des princes alliés ou tributaires, par la connaissance des intrigues, bonnes ou mauvaises qui peuvent influer sur la conduite de votre prince et modifier les projets que vous exécutez, vous vous assurez la possibilité de mener à bien vos desseins. A leurs cabales, vous opposez votre prudence et votre acquis. Ne les méprisez pas, sachez parfois recourir à leurs avis comme s’ils vous étaient précieux ; soyez amis de leurs amis, n’opposez pas leurs intérêts aux vôtres, cédez-leur pour l’accessoire, entretenez avec eux l’union la plus étroite qu’il vous sera possible. Lorsque les circonstances commandent la tranquillité, que vos troupes vivent dans un calme semblable à celui qui règne dans les forêts épaisses. S’il faut que l’ennemi vous entende, surpassez le bruit du tonnerre ; s’il faut être ferme, soyez montagne ; s’il faut courir au pillage, soyez torrent de feu ; éclair pour éblouir l’ennemi, soyez obscur comme la nuit pour cacher vos projets. Si vous êtes dans un lieu de mort, cherchez l’occasion de combattre. J’appelle lieu de mort ces régions dépourvues de ressources, malsaines aussi bien pour les vivants que pour les provisions qui se gâtent. En telle occurrence n’hésitez pas à vous battre. Les troupes ne demanderont pas mieux, préférant risquer de mourir de la main de l’ennemi que de succomber misérablement sous le poids des maux qui vont les accabler. Quand il faut agir promptement, il ne faut pas attendre les ordre du Prince. Si même il vous fait agir contre les ordres reçus, faites-le sans crainte ni hésitation. Vous avez été mis à la tête des troupes pour vaincre l’ennemi et la conduite que vous tiendrez est celle qui vous eût été prescrite par le Prince s’il avait prévu les circonstances où vous vous trouvez. Un grand général doit savoir l’art des changements. S’il se borne à une connaissance vague de certains principes, à une application routinière des règles de l’art, si ses méthodes de commandement sont dépourvues de souplesse, s’il se borne à examiner les situations conformément à quelques schémas, s’il prend ses résolutions d’une manière automatique, il ne mérite pas le nom qu’il porte et il ne mérite même pas de commander. Par le rang qu’il occupe, un général est un homme au-dessus d’une multitude d’hommes ; il doit donc savoir gouverner les hommes et les conduire. Il faut qu’il soit au-dessus d’eux, non pas seulement par sa dignité, mais par son intelligence, son savoir, sa compétence, sa conduite, sa fermeté, son courage et ses vertus. Il doit savoir discerner, parmi les avantages, ceux qui ont du prix et ceux qui n’en ont pas, ce qu’il y a de réel ou de relatif dans les pertes subies et compenser avantages et pertes les uns par les autres, et tirer parti de tout, savoir tromper l’ennemi et n’en être pas dupe, n’ignorer aucun des pièges qu’on peut lui tendre et pénétrer toutes les ruses, de quelque nature qu’elles soient. Il ne s’agit pas de deviner, car à trop faire d’hypothèse vous risquez d’être victime de vos conjectures précipitées, mais seulement d’opérer toujours en sûreté, d’être toujours en éveil, de s’éclairer sur la conduite de l’ennemi et de conclure. Pour n’être pas accablé par la multitude des travaux et des efforts à accomplir, attendez-vous toujours à ce qu’il y a de plus dur et de plus pénible et travaillez sans cesse à susciter des difficultés à votre adversaire. Il y a plus d’un moyen pour cela, mais voici l’essentiel. Corrompez tout ce qu’il y a de mieux chez lui par des offres, des présents, des promesses, altérez la confiance en poussant les meilleurs de ses lieutenants à des actions honteuses et viles et ne manquez pas de les divulguer entretenez des relations secrètes avec ce qu’il y a de moins recommandable chez l’ennemi et multipliez le nombre de ces agents. Troublez le gouvernement adverse, semez la dissension chez les chefs en excitant la jalousie et la méfiance, provoquez l’indiscipline, fournissez des causes de mécontentement en raréfiant l’arrivée de vivres et des munitions ; par la musique amollissez le cœur des troupes, envoyez-leur des femmes qui les corrompent , faites en sorte que les soldats ne soient jamais là où ils devraient être ; absents quand ils devraient se trouver présents, au repos quand leur place serait en première ligne. Donnez-leur de fausses alarmes et de faux avis, gagnez à vos intérêts les administrateurs et gouverneurs des provinces ennemies. Voilà ce qu’il faut faire, pour créer des difficultés par adresse et par ruse. Je dois vous mettre en garde contre cinq sortes de dangers, d’autant plus redoutables qu’ils paraissent moins à craindre, écueils funestes contre lesquels la prudence et la bravoure ont échoué plus d’une fois. I – Le premier est la témérité à risquer la mort. C’est à tort qu’on la glorifie sous les noms de courage, intrépidité, valeur, mais ce n’est, en fait, que lâcheté. Un général qui s’expose sans nécessité, comme le ferait un simple soldat, qui semble chercher le danger et la mort, qui combat lui-même et qui fait combattre jusqu’à la dernière extrémité, est un homme qui n’est bon qu’à mourir. C’est un simple, dépourvu de ressources ; c’est un faible qui ne peut supporter le moindre échec sans être déprimé et qui se croit perdu s’il en subit un. II – Le deuxième est l’excès de précautions à conserver sa vie. Se croyant indispensable à l’armée, on n’a garde de s’exposer, on ne tente rien, tout inquiète ; toujours dans l’expectative, on ne se détermine à rien ; en perpétuelle instance d’une occasion favorable, on perd celle qui se présente ; on reste inerte en présence d’un ennemi attentif, qui profite de tout et a tôt fait de dissiper toute espérance à un général aussi prudent. Bientôt manœuvré, il périra par le trop grand souci qu’il avait de conserver sa vie. III – Le troisième est le manque de maîtrise de soi-même. Un général qui ne sait pas se modérer ou se dominer, qui se laisse emporter par son indignation ou sa colère, doit devenir la dupe de ses ennemis, lesquels sauront bien le provoquer, lui tendre mille pièges qu’il ne saura discerner et dans lesquels il tombera. IV – Le quatrième est un point d’honneur mal entendu. Un général ne doit pas avoir cette susceptibilité ombrageuse. Il doit savoir dissimuler ses froissements. Après un échec, il ne faut pas se croire déshonoré et se laisser aller à des résolutions désespérées. Pour réparer une atteinte à son honneur, on le perd parfois irrémédiablement. V – Le cinquième, enfin, est une trop grande sensibilité pour le soldat. Un général qui, pour ne pas punir, ferme les yeux sur le désordre et l’indiscipline, qui n’impose pas les travaux indispensables pour ne pas accabler ses troupes, n’est propre qu’à tout compromettre. Il faut que les soldats aient une vie rude, qu’ils soient toujours occupés. Il faut punir avec sévérité mais sans méchanceté ; il faut faire travailler, mais sans aller jusqu’au surmenage. En somme sans trop chercher à vivre ou à mourir, le général doit se conduire avec valeur et prudence, selon les circonstances ; s’il a des raisons de se mettre en colère, qu’il le fasse avec mesure et non pas à la manière du tigre qui ne connaît aucun frein ; s’il estime son honneur blessé et qu’il veuille le réparer que ce soit avec sagesse et non en suivant une impulsion capricieuse ; il doit aimer ses soldats et les ménager, mais sans le montrer avec ostentation et, soit qu’il livre des batailles, soit qu’il déplace ses troupes, soit qu’il assiège des villes, qu’il joigne toujours la ruse à la valeur, la sagesse à la force, pensant à réparer ses fautes, s’il en a commises, à profiter de celles de l’ennemi en se préoccupant de lui en faire commettre de nouvelles. Encore une fois, éclairez-vous sur l’ennemi quoi qu’il fasse, mais veillez aussi sur vos propres troupes. Voyez tout et sachez tout. Il faut interdire le vol, le brigandage, la débauche et l’ignorance, les mécontentements et les complots, la paresse et l’oisiveté. Quand vous devez punir, faites-le rapidement et dès que les fautes l’exigent. Quand vous avez des ordres à donner, ne les donnez qu’avec la certitude que vous serez promptement obéi ; instruisez vos troupes en leur inculquant des notions pratiques ; ne les ennuyez pas, ne les fatiguez pas sans nécessité. Le bon et le mauvais, le bien et le mal qu’elles peuvent faire est entre vos mains. Avec les mêmes individus, une armée peut être très méprisable avec tel général et invincible avec tel autre. Servir le Souverain, avantager l’État et faire le bonheur du peuple voilà ce que vous devez avoir en vue. Remplissez cette mission, vous avez atteint votre but. Quel que soit le terrain, considérez vos troupes comme des enfants ignorants qui ne peuvent se déplacer sans être conduits. Comme vos propres enfants, vous les conduirez vous-même, parce que vous les aimez. S’il y a des hasards à affronter, que vos soldats ne les affrontent pas seuls, mais à votre suite ; s’ils doivent mourir, qu’ils meurent, mais périssez avec eux. Quelque critique que soit votre situation, ne désespérez jamais. Quand tout est à craindre, il ne faut avoir peur de rien ; environné de dangers, n’en redoutez aucun ; dépourvu de ressources, tablez sur toutes et surpris par l’ennemi, pensez aussitôt à le surprendre lui-même. Aimez vos troupes et procurez-leur tout ce qui peut alléger leur tâche. Si elles supportent de rudes fatigues, ce n’est pas qu’elles y prennent plaisir ; si elles endurent les privations, ce n’est pas qu’elles méprisent le bien-être, et si elles affrontent la mort, ce n’est pas qu’elles dédaignent la vie réfléchissez sérieusement à cela. Un certain nombre soldats du royaume de Wu se trouvèrent un jour opposés à des soldats du royaume de Yuëh, au moment où, simultanément, ils tentaient de franchir une rivière. Le vent renversa les barques et les hommes jetés dans le courant auraient infailliblement péri si, oubliant qu’ils étaient ennemis, ils ne s’étaient mutuellement secourus. Ce qu’alors firent ceux qui étaient ennemis, toutes les parties de votre armée doivent le faire et vous devez aussi le faire pour vos alliés et même pour les peuples vaincus, s’ils en ont besoin car, s’ils vous sont soumis, c’est qu’ils n’ont pu faire autrement et ils ne peuvent être rendus responsables si leur Souverain a déclaré la guerre. Rendez-leur service car le temps viendra où ils vous en rendront aussi. En règle générale, faire la guerre n’est pas le bon. Seule la nécessité doit la faire entreprendre. Quelles que soient leur issue et leur nature, les combats sont funestes aux vainqueurs eux-mêmes. Il ne faut les livrer que si la guerre ne peut être autrement menée. Employer plusieurs années à observer l’ennemi ou à faire la guerre, c’est ne pas aimer le peuple, c’est être l’ennemi de son pays. Toutes les dépenses, toutes les souffrances, tous les travaux et toutes les fatigues de plusieurs années n’aboutissent, le plus souvent, pour les vainqueurs eux-mêmes qu’à une journée de triomphe, celle où ils ont vaincu. N’employer pour vaincre que sièges et batailles, c’est ignorer également les devoirs du Souverain et ceux du général ; c’est ne pas savoir gouverner ; c’est ne pas savoir servir l’état ; c’est ne pas savoir combattre.
Ces meilleurs extraits de l’Art de la guerre de Sun Tzu font suite à la critique qui a en été faite sur sur Marketing Professionnel. Acheter L’art de la guerre Consultez la librairie en ligne Marketing Professionnel tous les ouvrages de planning stratégique à lire. Article 3 La stratégie offensive Ce chapitre est en rapport direct avec le marché. Pour conquérir un marché il est préférable de s’implanter là où son concurrent ne s’y trouve pas. Il vaut donc mieux éviter les marchés saturés par la concurrence et la concurrence directe. Il s’agit donc de prendre des parts de marché au fur et à mesure et ainsi de devenir challenger. Pour cela une entreprise doit en premier lieu analyser les opportunités à conquérir sur le marché et déceler les forces et faiblesses de son entreprise ainsi que du leader du marché, au lieu de s’y lancer prématurément. Une fois que l’entreprise dispose d’une part de marché consistante, elle peut enfin se permettre d’attaquer celle de son concurrent principal. Nous pouvons donc en conclure que ce chapitre traite de l’analyse SWOT. Il est mauvais de combattre plus gros que soi sur le même terrain ou avec des moyens que notre concurrent maîtrise mieux. Quelle faiblesse de mon concurrent mon approche marketing attaque-t-elle ? Quelles sont mes propres vulnérabilités et comment vais-je éviter qu’elles me nuisent sur le marché ? Article 5 Énergie C’est le mouvement impétueux des eaux rapides qui fait rouler les galets » Exemple pour un produit le marché est conquis / Pénétré par la marque, + il est facile de vendre ses/ son produits. Fidélisation de la cibleDe plus, moins d’énergie seront par la suite nécessaire, car le produit sera bien lancé et bien implanté. C’est l’inertie du marché, et donc l’élan de notre est celui des pierres rondes dégringolant d’une montagne haute de plusieurs milliers de pieds. Pierres rondes = notre haute de plusieurs milliers de pieds = Importance de la communication pour lancer un produit sur un marchéEt ceci donne notre Élan au produit et notre conquête imminente du marché par notre produit Article 7 Manœuvre Si une entreprise décide de s’implanter sur le même marché qu’un concurrent direct, il s’agira de bouger vite, au bon moment. Si l’entreprise se fixe un objectif à atteindre, elle peut se permettre de faire diversion en laissant son principal concurrent s’attaquer à d’autres parts de marchés qualifiés d’opportunités pour celui-ci. Pendant ce temps l’entreprise aura le temps de se préparer afin d’atteindre son objectif. On sait que le fait d’arriver les premiers dans un marché constitue souvent une avance quasi insurmontable vis-à -vis de la concurrence. Encore faut-il avoir d’autres atouts, notamment un bon produit. Donc à nouveau il s’agit de bien s’y préparer et de connaître ses forces et faiblesses. Ce facteur de rapidité est essentiel à la réussite de notre entreprise, mais il ne s’agit pas de s’y implanter trop tôt non plus. Une entreprise doit donc se poser certaines questions Quelle importance a la rapidité dans mon entreprise et comment mes concurrents l’utilisent-ils ? Quels moyens puis-je mettre en œuvre pour maximiser la composante rapidité dans mon segment de marché ? Par ailleurs ce chapitre traite brièvement des alliances à ne pas négliger sur le marché. En effet les alliances ont notamment comme effet de limiter la capacité de déploiement du concurrent. Acheter L’art de la guerre Article 8 Les neuf variables Sun Tzu dit Ordinairement l’emploi des armées relève du commandant en chef, après que le souverain l’a mandaté pour mobiliser le peuple et assembler l’armée. Un bon général ne doit jamais dire Quoi qu’il arrive, je ferai telle chose, j’irai là , j’attaquerai l’ennemi, j’assiégerai telle place. La circonstance seule doit le déterminer ; il ne doit pas s’en tenir à un système général, ni à une manière unique de gouverner. Chaque jour, chaque occasion, chaque circonstance demande une application particulière des mêmes principes. Les principes sont bons en eux-mêmes ; mais l’application qu’on en fait les rend souvent mauvais. » Si on devait appliquer cet axe stratégique dans le monde économique d’aujourd’hui, on constate qu’il y a des similitudes avec toute approche Marketing d’une entreprise. Ainsi l’approche de Sun Tzu d’ Aller chercher quelque endroit spacieux et vaste où vos troupes puissent s’étendre » ressemble étrangement à celle d’une gondole de supermarché. Plus de visibilité afin de noyer l’adversaire, plus on s’impose, plus l’adversaire n’est plus à l’abri d’une attaque. Ainsi prenons l’exemple de Coca Cola, qui avec sa gamme bien fournit, impose son rouge distinctif dans le rayon des sodas. Article 10 De la configuration du terrain Connaître son adversaire et se connaître soi même permet de remporter la victoire sans aucun risque ; connaître le moment de l’attaque et les conditions du terrain, c’est s assurer une victoire absolue. » Ce qui peut être aujourd’hui interprété comme connaître son entreprise + connaître ses concurrents = veille concurrentielle. Connaître le moment de l’attaque pour le moment adéquate du lancement de produit Condition du terrain attente des consommateurs et connaissance de notre cible Victoire Absolue Conquête du marché et leadership Analyse Interne + Analyse du Marché externe Connais ton adversaire et connais toi toi-même et tu pourras sans risque livrer 100 batailles » Cette tactique pourra être exercée indéfiniment Acheter L’art de la guerre Chapitre 11 – Des neuf sortes de terrains La conquête de nouveaux terrains est un élément primordial pour Sunzi. Il faut connaître son adversaire, l’étendue du terrain que l’on veut gagner, sa topographie, nos forces et nos faiblesses sur ce terrain et surtout, il faut savoir motiver ses troupes car sans elles et sans leur combativité nous ne pourrons pas obtenir ce que nous convoitons. Ce livre sur la stratégie militaire est également valable dans le monde de l’entreprise car on y emploi également un vocabulaire guerrier. Gagner des parts de marché face à ses concurrents, conquérir et développer de nouveaux marchés, mettre en place des stratégies marketing, etc. Si durant cette guerre que se mènent les entreprises, le sang ne coule pas, nous avons cependant des camps qui s’opposent, des vainqueurs et des vaincus. Sun Tzu, dans ce chapitre, décrit neuf types de terrains – Le terrain de dispersion. C’est la place qu’occupe l’entreprise sur le marché, ses parts de marché. – Le terrain de fuite facile. Terrain sur lequel l’entreprise vient de pénétrer et qui est peu occupé par la concurrence. – Le terrain à disputer. C’est un marché porteur sur lequel personne ne se trouve, il représente l’avenir vers lequel on doit se tourner. – Le terrain de communication. Marché sur lequel les besoins sont connus mais pas satisfaits. – Le terrain carrefour. Il peut représenter un nouveau marché pour notre entreprise ou nos concurrents mais ne correspond pas à ce que nous faisons. Il faut s’adapter aux besoins de ce marché. – Le terrain de retour difficile. C’est le marché qu’occupe la concurrence. – Le terrain difficile. Marché que l’on connaît mal ou que l’on aurait du mal à conquérir et qui se trouve occuper par une autre entreprise. – Le terrain encerclé. Un certain nombre de concurrents se trouvent sur ce marché et il n’est pas nécessaire que notre entreprise s’y trouve également. – Le terrain mortel. Marché sur lequel nous n’avons aucune chance de faire notre place. Il vaut mieux le laisser à la de ces terrains peut représenter un marché sur lequel un ou plusieurs concurrents sont présents. Le terrain à disputer serait, quant à lui, un marché sans concurrent, un marché qu’il nous faut conquérir à tout prix afin de développer et de fortifier notre dit qu’il ne faut pas se battre sur certains terrains car les chances de réussites sont minces, c’est pour cela qu’avant de se lancer sur un nouveau marché, l’entreprise doit réaliser une étude afin de savoir si oui ou non le potentiel de ce marché est intéressant et si elle à des chances de réussite sur ce faut également connaître le marché que l’on convoite et ses spécificités afin de s’y adapter pour ne pas échouer dans sa volonté de conquête. Il faut avoir une action localisée même si nos intentions sont globales. Chapitre 12 De l’attaque par le feu Si le vainqueur d’une bataille ne s’attache pas à consolider les résultats de sa victoire dans les villes et territoires qu’il a conquis, cela est de mauvaise augure ». Cela peut être interprété dans les cas suivants – Gain d’une compétition – Rachat d’un concurrent – Augmentation des parts de marché – Consolidation des parts de marché ou d’un nouveau secteur si c’est l’achat d’un nouveau concurrent, et donc mise en pratique immédiate de l’équipe pour le nouveau produit gain d’une compétition. Et de même pour l’augmentation des parts de marché, il faut donc agir immédiatement et ne pas laisser les concurrents reprendre leurs esprits et tactiques. En conclusion, ce n’est pas parce qu’on est les leaders sur un marché, qu’il ne faut plus faire de communication, ou d’amélioration sur notre marque ou produit. Bonus ! Cet ouvrage connu et reconnu dans plusieurs domaines a fait l’objet de plusieurs déclinaisons tant dans le même média que dans d’autres tels que le 7e art. En effet, une manhua un manga a pu voir le jour. Ces ouvrages éponymes ont pour objet d’illustrer les stratégies de Sun Tzu. La manhua évolue autour de 3 personnages principaux – un souverain, Guang, avide de pouvoir -un penseur, Sun Tzu, qui possède réponse à tout – et un guerrier, Wu Ziu, tiraillé par un désir de intégrant le personnage de Sun Tzu comme héro, l’approche se veut très concrète. Cette adaptation est un pari risqué qui impose une grande rigueur compte tenu de l’ouvrage qu’elle un tout autre domaine, tel le cinéma, le traité de l’Art de la Guerre de Sun Tzu a aussi été adapté avec un titre éponyme, le film de Christian Duguay, diffusé dimanche soir sur TF1, dont le titre original est The Art Of War, fait constamment référence à son maître. Malgré une mise en scène souvent considérée comme trop américanisée, pleine de préjugé et de déjà vu ; Wesley Snipes qui en est l’acteur principal joue le rôle de Neil Shaw qui est censé être aussi intelligent que Sun Tzu lui-même. Des idées à retenir – Toute guerre est basée sur la tromperie. – Ainsi, quand on est en mesure d’attaquer, on doit sembler dans l’incapacité de la faire. – Quand nous utilisons nos forces, nous devons paraître inactif. – Quand nous sommes proches, nous devons faire croire à l’ennemi qu’on est loin. – Quand on est loin, nous devons lui faire croire qu’on est prêt. – Si l’ennemi prend son aise, ne lui laissez pas de répit. – Si ces forces sont unifiées, séparez-les. – Sun Tzu a dit Dans l’art de la guerre pratique, la meilleure chose à faire est de prendre le territoire de l’ennemi entier et intact. Fracasser et détruire n’est pas si bien. De même, il est préférable de capturer une armée entière plutôt que de la détruire, de capturer un régiment un détachement ou une compagnie entière plutôt que de les détruire. – Ainsi, combattre et conquérir dans toutes vos batailles n’est pas l’excellence suprême; l’excellence suprême consiste à briser la résistance de l’ennemi sans combattre. – Ainsi, la plus grande forme de stratégie est de contrecarrer les plans de l’ennemi; la meilleure action suivante est d’empêcher la jonction des ennemis. La prochaine est d’attaquer l’armée ennemie sur le terrain. Et la pire politique est d’assiéger des citées fortifiées. – L’attaque dépend du poids de notre armée par rapport à celle de notre adversaire- si elle est 5 fois plus nombreuse que celle de l’adversaire, on peut attaquer- si elle l’est 2 fois ou égale notre armée doit avoir une attitude de défense- si elle est inférieur on se doit de se replier Pour aller plus loin dans l’Art de la guerre… Acheter L’art de la guerre – Conférence sur l’apport des stratèges chinois à la pensée marketing moderne. Quels sont les points à prendre en compte avant l’action stratégique ? Le combat est-il une finalité ou l’expression d’un échec d’anticipation ? La prospective est-elle un facteur-clé de succès ? Les réponses à ces questions sont dans Sun Tzu et les auteurs qui l’ont suivi, de -500 à -100 Av. J-C. – La critique bibliographique du Traité des cinq roues, de Miyamoto Musashi – Acheter le Traité des cinq roues Gorin-no-sho – Sur un sujet proche, les citations de stratèges et 1003 Citations de stratégie, marketing, communication disponibles en e-book.
l art de la guerre extrait